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Spartacus

 

 

Spartacus dirigeait la Troisième Guerre servile en Italie du Sud entre -73 et -71.Le nom de Spartacus, symbolise encore aujourd'hui la révolte des dominés.

On ignore la date et le lieu de naissance de Spartacus, et même si c'était son nom d'origine (car il a pu être rebaptisé par Lentulus Batiatus). Selon Plutarque, c'était un Thrace né libre aux environs de -100, originaire de la tribu des Maïdes du sud, installée dans le sud-ouest du pays, le long du fleuve Strymon. Selon Catherine Salles le nom de Spartacus peut correspondre à un patronyme thrace : « Spartokos » ou « Spardokos », et au nom d'une ville de Thrace, Spartakos ; on ignore aussi son statut social, de simple berger à prince (le fait qu'il combatte à cheval penche pour l'origine aristocratique), mais d'après Plutarque, sa femme, « originaire de la même tribu que lui » était une « devineresse sujette aux transports dionysiaques », « prêtresse de Dionysos » qui, restée libre, l'accompagna à Rome quand il fut vendu,suggérant ainsi l'origine aristocratique de Spartacus.

Appien, lui, indique sans grande précision que Spartacus a servi comme auxiliaire dans une légion, qu'il a été fait prisonnier de guerre puis vendu à Rome à un laniste (marchand et entraîneur de gladiateurs), Lentulus Batiatus, qui l'emmena dans son école à Capoue : si c'est exact, on peut penser que la légion mentionnée par Appien a combattu durant les guerres civiles romaines, vers 80 av. J.-C.-75 av. J.-C., peut-être pour Sertorius, ce qui aurait donné à Spartacus l'expérience militaire dont il fit preuve par la suite. Selon Florus, ne supportant plus la discipline militaire, il déserta, fut repris et vendu à Lentulus Batiatus.

 

 

 


la révolte

La révolte de Spartacus fut la plus grave des guerres serviles.Au début de l'été 73, à Capoue, l'un d'eux, Spartacus, incita ses compagnons à l'évasion et à la révolte. C'était un berger thrace herculéen ; soldat auxiliaire dans l'armée romaine, il déserta, fut repris et asservi, réservé pour la gladiature. Soixante-treize gladiateurs s'enfuirent avec lui ; ils pillèrent des armes, dispersèrent la police de Capoue et se retranchèrent sur les pentes du Vésuve.Trois hommes furent élus chefs, Spartacus, Crixus et Œnomaüs,et ses compagnons parvinrent à vaincre les quelques gardes régionales envoyées par la ville de Capoue et complétèrent ainsi leur réserve d'armes. Pour subvenir à ses besoins, la petite armée commença à organiser des razzias sur les exploitations agricoles de la Campanie. Spartacus ne cessait alors d'attirer non seulement des esclaves, mais aussi des petits paysans et des bergers, organisant ainsi une armée et révélant les faiblesses de Rome qui envoya contre eux le propréteur Claudius Glaber avec 3 000 hommes.

Avec l'aide d'échelles faites avec des sarments de vignes, ses hommes surprirent les auxiliaires de Glaber par derrière. Dès lors, Spartacus rassembla de plus en plus de combattants. Rome ne le considérait pas comme une menace et le sous-estimait beaucoup. Les autorités romaines n'envoyèrent d'abord que deux nouvelles légions, dirigées par deux autres préteurs pour stopper la rébellion. Les autres légions étaient accaparées par la révolte de Sertorius, en Hispanie, et par le conflit avec Mithridate VI, en Orient.

 

À ce moment, l'armée des esclaves se sépara. 30 000 hommes suivirent le gladiateur Crixus en Apulie et le gros des troupes montait vers le nord par les Apennins.

Spartacus se dirigea ensuite en direction de Modène dans la plaine du Pô, vainquit les 90 000 hommes de l'armée du proconsul de Gaule cisalpine devant la ville puis fit demi-tour vers le sud de l'Italie. Il vainquit à nouveau les armées consulaires et s'installa dans le petit port de Thurii où selon plusieurs mythes il créa une république idéale.De là, il commerçait avec les peuples de la Méditerranée, faisait des réserves d'armes, de bronze et de vivres.Son objectif était de passer en Sicile pour ranimer la Deuxième Guerre servile qui avait ravagé cette île en -100. Mais les pirates ciliciens, avec qui Spartacus avait passé un accord mais qui furent achetés par le propréteur de Sicile Caius Licinus Verres, le trahirent et Spartacus se trouva coincé à la pointe de l'Italie.

  Crassus, riche et ambitieux, le commandement d'une armée de quatre légions,entreprit de bloquer Spartacus dans le Rhegium par une ligne de retranchements de 55 km de long, 4 5 m de large et de profondeur, doublé d'un remblai palissadé pour barrer l'isthme devant Spartacus. Spartacus réussit à forcer le blocus par une nuit de neige avec peu de visibilité. Mais il fut poursuivi par l’armée de Crassus et subit quelques petites défaites. Installé dans le Bruttium, il vainquit trois légions romaines. Ses hommes, échauffés par ces dernières victoires, voulaient battre définitivement l'armée de Crassus. L'affrontement final eut lieu sur le territoire actuel de Senerchia sur la rive droite du Sélé dans la haute vallée du Sélé, dans la région à la limite des communes d'Oliveto Citra et de Calabritto, près du village de Quaglietta, territoire qui à l'époque faisait partie de la Lucanie. À cet endroit on a découvert des armures et des épées romaines. Crassus battit définitivement les révoltés, tuant 60 000 insurgés et ne perdant que mille légionnaires.

Il fut finalement vaincu et tué par les troupes de Marcus Licinius Crassus, avec le soutien des hommes de Pompée, de retour d'Espagne. Ce dernier s'attribua d'ailleurs tout le mérite de la victoire. A l'issue de la défaite, les corps de 6000 esclaves furent crucifiés et exposés le long de la voie Appienne (Via Appia) qui reliait Rome à Capoue. Ce fut la dernière des révoltes serviles.

 

 

 

    Les succès de Spartacus s'expliquaient assez bien par le fait que l'essentiel des armées romaines était occupé à des guerres lointaines, en Espagne et en Orient. Tôt ou tard, Rome ne pouvait manquer de se ressaisir. La révolte de Spartacus devait donc finir comme les précédentes. Il en demeura pour les Romains un souvenir terrible et pour les modernes un symbole de la révolte des opprimés contre l'injustice de leur sort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



27/01/2012
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